Nous devons vraiment réfléchir au problème de la transmission et de la reprise des entreprises, ainsi qu'aux rachats en avalanche d'entreprises françaises par des étrangers. C'est le sort qu'ont connu la plupart des pépites de mon département, telles que Salomon ou Entremont. La dernière filiale de Renault a été rachetée par des Japonais. Si cet aspect n'intervient pas directement dans les coûts de production, il est lié à la problématique de la production tout court. Lorsque le centre de décision est à l'étranger, la logique n'est évidemment plus la même.
Dans les entreprises familiales, les responsables subissent une véritable usure. Face aux contraintes, aux tensions, à la pression, la famille est parfois découragée de poursuivre. La fiscalité de la transmission du patrimoine est un autre élément dissuasif. Lorsqu'il n'y a aucun intérêt à continuer, autant placer son argent dans l'immobilier, quitte à devenir une économie spéculative et non plus de production.