Un taux d'erreur de 4,8 %, ce qui représente près de 7 milliards d'euros, m'interpelle moi aussi. J'ose espérer qu'il est inférieur en Alsace, où, depuis maintenant quelques années, c'est la région qui gère directement les fonds structurels.
Et je ne peux m'empêcher de rapprocher ces 7 milliards d'euros des quelque 160 millions d'euros de surcoût qu'occasionne, dit-on, le déplacement des parlementaires européens pour les sessions plénières à Strasbourg, raison invoquée par les lobbyistes anti-Strasbourg pour exiger que le siège du Parlement soit fixé à Bruxelles. Mieux vaudrait faire des économies en cherchant à réduire ces « erreurs » que d'utiliser l'argument du coût pour faire un mauvais procès à Strasbourg. Je profite d'ailleurs de l'occasion pour proposer à la présidente et aux membres de notre commission que nous nous rendions ensemble, avec nos homologues du Sénat, à Strasbourg pour rappeler que de manière unanime, toutes tendances politiques confondues, nous souhaitons que le siège du Parlement européen reste à Strasbourg et que nous sommes attachés à ce que le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif de l'Union siègent en deux lieux différents. Et si on trouve que le bâtiment de Strasbourg est trop peu utilisé, on n'a qu'à y rapatrier l'ensemble des activités, administratives notamment, qui sont peu à peu déplacées à Bruxelles.