Je voudrais élargir le propos à la thématique des agences européennes, qui sont fréquemment créées pour faire face à un problème ponctuel. J'ai durant longtemps été employé par une de ces agences et j'ai pu constater au fil des ans nombre de dérives. Entendre que le siège serait à Budapest m'effraie car cette ville aura une faible capacité d'attraction sur les fonctionnaires, puisque l'indice des traitements est inférieur de 20 % à celui de Bruxelles, ce qui générera des difficultés de recrutement analogues à celles que nous avons connues à Lisbonne. Le contrôle de la Commission, du fait de la distance, sera également plus difficile. Aussi aimerais-je que nous nous saisissions de la problématique de la gouvernance de ces agences qui concernent 10 000 fonctionnaires pour 21 000 fonctionnaires européens. Je me souviens du commissaire Siims Kallas, vice-président en charge de l'administration, demandant à l'équivalent des comités d'entreprise de l'aide car la Commission européenne n'était pas en mesure de contrôler ce qu'elle avait elle-même créé.