Intervention de François Brottes

Réunion du 17 octobre 2012 à 10h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Brottes, président :

Je remercie M. Jean-Paul Bailly, président du groupe La Poste, et M. Philippe Wahl, président du directoire de La Banque Postale, d'avoir accepté notre invitation. La commission des affaires économiques, qui a été appelée à se prononcer à plusieurs reprises sur l'évolution du statut et des métiers de La Poste, est traditionnellement très attachée à ce qui apparaît comme l'entreprise éthique par excellence.

Avec 268 000 salariés, La Poste est le premier employeur de France après l'État, même si ses effectifs sont en baisse constante depuis quelques années. Il est toutefois question qu'elle recommence à recruter, comme le préconisait le rapport commandé à Jean Kaspar à la suite de plusieurs drames qu'avait connus l'entreprise.

Depuis le changement de statut et la recapitalisation de La Poste, diverses mesures ont été annoncées. Quel est le rythme d'augmentation du capital ? À quoi cet argent a-t-il servi ? La commission Ailleret avait déconseillé les investissements à l'étranger, mais, à l'occasion d'une précédente audition, vous nous avez expliqué que La Poste devait se développer à l'international, en prenant, le cas échéant, des participations dans d'autres entreprises.

Il sera évidemment question de la présence postale territoriale. Nous avons le sentiment que, depuis deux ou trois ans, la transformation des bureaux de poste en agences postales communales est devenue la règle et qu'il faut faire du chiffre à tout prix, même si le rythme semble s'être ralenti ces derniers mois. Ce n'est pas au moment où, grâce à La Banque Postale, La Poste élargit le périmètre des services qu'elle offre à ses clients, qu'il faut diminuer le nombre de points de contact. L'atout principal de La Poste, c'est une proximité à nulle autre pareille. Aucun pays ne dispose d'un réseau plus dense. Certains, telle la Suède, n'ont plus un seul point de contact.

Il serait bon que vous nous parliez du service universel et de la mise en place de la Lettre verte. Le J+2 s'est généralisé : un J+2 performant semble préférable à un J+1 qui oblige à poster son courrier dès le lever du soleil pour être sûr qu'il arrivera à destination le lendemain.

Les collectivités locales considèrent La Banque Postale comme un sauveur, puisqu'elle peut désormais leur consentir des prêts. Où en sont les contacts ?

La Banque Postale, extrêmement prudente, n'a pas été touchée par la crise des subprimes, mais un cadre réglementaire l'a obligée à faire certains placements en Grèce. Je souhaite également que vous nous en parliez.

Le dossier du Crédit immobilier de France (CIF) inquiète les collectivités locales. Il a été question de l'adosser à La Banque Postale. Quel est votre sentiment à cet égard ?

Jouerez-vous un rôle dans la création de la Banque publique d'investissement(BPI) ou vous contenterez-vous d'exercer vos nouveaux métiers – prêts aux collectivités locales, prêts à la consommation pour les ménages ou les entreprises ?

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