Intervention de Michel Sapin

Réunion du 13 novembre 2013 à 17h15
Commission d'enquête relative aux causes du projet de fermeture de l'usine goodyear d'amiens-nord, et à ses conséquences économiques, sociales et environnementales et aux enseignements liés au caractère représentatif qu'on peut tirer de ce cas

Michel Sapin, ministre du Travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social :

Toutes les grandes entreprises affichent un taux de formation supérieur à l'obligation légale, qui se limite à 0,9 % de la masse salariale. Goodyear atteignait presque 3 %, pour une moyenne nationale de 2,5 %, toutes entreprises confondues, certains groupes allant même jusqu'à 6 %.

Reste que ce n'est pas parce qu'on respecte l'obligation légale qu'on forme nécessairement les salariés qui en ont le plus besoin. En France, la formation représente un budget considérable – 26 milliards, soit une proportion du PIB comparable à celle qu'y consacrent les autres grands pays –, mais elle ne s'adresse pas aux femmes et aux moins qualifiés.

Comment orienter l'argent vers les publics prioritaires ? C'est l'enjeu du plan de formation, presque plus important que le seul fait de savoir si l'entreprise remplit ses obligations légales. Le personnel doit pouvoir s'assurer que la formation atteint le public qui en a le plus besoin. En effet, moins on est formé, plus on est exposé en cas de coup dur : une entreprise qui a beaucoup investi pour former ses salariés a tendance à vouloir les garder.

Ce secteur doit être rapidement réformé. Nous préparons un texte en ce sens, qui vous parviendra avant la fin de l'année.

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