hier en Géorgie, en Afghanistan, en Côte d’Ivoire, en Libye, aujourd’hui au Mali, demain probablement en République centrafricaine. Ils honorent notre patrie et notre drapeau bleu-blanc-rouge, et doivent pouvoir compter en toutes circonstances sur notre total soutien.
Aussi, monsieur le ministre, nos inquiétudes sont-elles à la hauteur de la fierté qui est la nôtre de les voir effectuer aussi brillamment les difficiles missions qui leur sont confiées. Dans un monde qui se réarme face à des menaces de plus en plus violentes et imprévisibles, nous avons la crainte que cette loi de programmation n’entraîne un déclassement de nos armées et une perte d’influence de notre pays. À l’évidence, nous n’aurons plus, à terme, de capacité à « entrer en premier » comme nous l’avons fait au Mali, ou à mener une coalition comme nous l’avons fait en Libye, du fait d’une réduction majeure du format de nos forces, de l’étalement et du report de trop nombreux programmes d’armement. À l’évidence aussi, notre industrie de défense en souffrira, et certains experts envisagent la perte de 10 000 à 15 000 emplois d’ici 2020.
Monsieur le ministre, ceux qui étaient présents en 2002 dans cet hémicycle ont le sinistre souvenir du niveau de dégradation dans lequel nous avions retrouvé nos forces armées à notre retour au pouvoir.