Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 26 novembre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Violence et harcèlement en milieu scolaire

Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale :

En effet, monsieur le député, la question de la violence à l’école, de façon générale, celle du harcèlement, plus spécifiquement, doivent mobiliser toute notre énergie. En particulier, une récente étude récemment consacrée à la question de la cyber-violence a montré que 40 % des enfants – je vous rappelle qu’il y a 12 millions d’élèves – ont été victimes, au moins une fois, d’une violence sur la toile, et que 7 % d’entre eux considéraient avoir été victimes de harcèlement, c’est-à-dire de violences répétées.

Les états généraux de la violence avaient été conduits par mon prédécesseur Luc Chatel, avec le soutien du professeur Debarbieux à qui j’ai demandé de rejoindre l’éducation nationale en créant, cela n’avait jamais été fait, une délégation à la prévention et à la lutte contre les violences, afin de reconnaître ce phénomène dans l’éducation nationale. Nous avons créé, vous le savez, un nouveau métier, celui d’auxiliaire de prévention et de sécurité. Nous avons multiplié les postes pour améliorer la vie scolaire. Nous avons mis en place des formations spécifiques pour accompagner les enseignants et les chefs d’établissement, y compris dans les situations de crise paroxystique.

Aujourd’hui, passé le moment, tout à fait important, où nous devons briser la loi du silence, ce qui avait été fait avec ces états généraux, il faut doter la communauté des outils permettant de lutter contre ces phénomènes. C’est ce que j’ai annoncé aujourd’hui. Un certain nombre d’outils sont mis à la disposition des équipes éducatives, qui leur permettent non seulement de mieux déceler ces cas - car il n’y a rien de pire que de ne pas les voir, de ne pas les entendre - mais aussi, en même temps, de se mobiliser pour accompagner les élèves et les parents qui se trouvent dans ces situations. Ces outils, qui sont de multiple nature, permettront, je l’espère, de répondre à beaucoup de situations de détresse.

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