Elles souhaitent accéder à davantage de reconnaissance, et demandent que la spécificité médicale de leur profession soit mieux identifiée, mieux connue, et mieux reconnue. J’ai eu l’occasion de rencontrer des sages-femmes à de nombreuses reprises dans des maternités, et j’ai eu des échanges avec leurs représentantes au niveau national, qu’il s’agisse des organisations professionnelles ou des organisations syndicales représentatives.
Leurs demandes tournent autour de quatre points : elles veulent d’abord être reconnues comme praticien médical de premier recours, lorsqu’elles sont libérales. Je les ai rassurées en leur disant qu’elles étaient des interlocutrices incontournables de l’élaboration de la stratégie nationale de santé, qui va élaborer les parcours de santé en médecine ambulatoire.
Elles veulent ensuite que leur formation soit mieux identifiée et mieux reconnue. Avec Geneviève Fioraso, nous avons mis en place, la semaine dernière, un groupe de travail sur ce sujet.
Elles veulent également – et c’est le point sans doute le plus difficile, vous l’avez dit – que leur statut à l’hôpital prenne mieux en compte la spécificité médicale de leur activité. Je l’ai dit et le redis devant la représentation nationale : je suis ouverte à l’examen de toutes les options envisageables, qu’il s’agisse de la création d’une filière maïeutique au sein de la fonction publique hospitalière ou de celle d’un statut propre en dehors de la fonction publique hospitalière. Il faut y travailler, afin de bien peser les conséquences pour les sages-femmes elles-mêmes de chacune de ces deux options.
Enfin, elles demandent une revalorisation salariale, et la négociation sur ce sujet est en cours.