Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le ministre, mes chers collègues, l’Assemblée nationale est aujourd’hui amenée à se prononcer une deuxième fois sur le projet de loi garantissant l’avenir et la justice du système de retraites.
Nous vous avions avertis en première lecture : en renonçant à apporter une réponse ambitieuse aux défis auxquels est confronté notre système de retraites, vous preniez le risque de provoquer une crise de confiance en notre système de retraites par répartition.
Vous avez d’ores et déjà franchi une première étape dans cette crise de confiance puisque vous avez réussi l’exploit de fédérer vos alliés comme votre opposition contre ce projet de loi injuste, qui ne garantira en rien l’avenir de notre système de retraites. En première lecture, vous avez ainsi été contraints de l’adopter, privés du soutien de vos alliés. Vous avez ensuite été amenés à le rejeter vous-mêmes au Sénat.
Le chemin de croix se poursuit aujourd’hui : vous êtes maintenant obligés de vous réfugier derrière l’article 44 de la Constitution pour forcer notre assemblée à se prononcer par un seul vote sur l’ensemble de ce projet de loi et sur son article 4, que le Parlement a par trois fois combattu et rejeté.