Cet arbitrage représente une décision politique forte. Sans prétendre atteindre les niveaux de la programmation 2009-2014, qui, en raison de la crise, sont vite devenus irréalistes, il nous donne néanmoins les moyens de nos ambitions, loin du prétendu déclassement stratégique évoqué par certains.
Je souhaite le souligner ici : peu de pays occidentaux soutiennent un tel effort en faveur de leur défense. Puis-je rappeler, en effet, que la plupart des pays européens verront, sur la même période, leur budget de défense baisser en valeur, de façon souvent très significative, y compris chez nos plus proches partenaires ? C’est le cas notamment du Royaume-Uni pour 2014 et 2015.
Pour garantir à la défense ce niveau de financement, les ressources budgétaires sont complétées par des ressources exceptionnelles, à hauteur de 6,1 milliards d’euros sur la période 2014-2019, c’est-à-dire un peu plus de 3 % des ressources totales.
Dans ce domaine, notre engagement est aussi celui de la transparence. C’est pourquoi, cette fois-ci, les origines des ressources exceptionnelles figurent de manière explicite dans le rapport annexé au projet de loi. Je les rappelle brièvement : il s’agit d’abord de l’intégralité du produit des cessions d’emprises immobilières du ministère de la défense.