Monsieur le Premier ministre, demain, à l’initiative du groupe UDl, nous examinerons trois propositions de loi et j’aimerais que le Gouvernement s’explique devant la représentation nationale sur la question du vote blanc que nous souhaitons voir reconnaître aux élections.
Ce que nous voulons, c’est donner à chaque citoyen le droit, par un vote blanc, d’exprimer qu’il ne se reconnaît pas dans l’offre politique qui lui est proposée et que ce vote soit comptabilisé.
Il y a tout juste un an, le Gouvernement donnait son accord pour que ces bulletins blancs soient effectivement comptabilisés dès les prochaines élections municipales. Le texte a été adopté à l’unanimité à l’Assemblée, puis au Sénat. Et voilà que cette semaine, le parti socialiste vient de décider, un an après, que cette mesure ne pourrait pas s’appliquer aux prochaines municipales en donnant des arguments techniques incompréhensibles !
Monsieur le Premier ministre, comment allez-vous expliquer aux Français que vous acceptez en février de reconnaître le vote blanc mais qu’il n’est pas possible de l’appliquer aux municipales de mars prochain !
Je vous le dis franchement, avec beaucoup d’engagement, soit c’est de l’amateurisme, soit c’est de l’hypocrisie ! En tout cas, ce n’est pas sérieux.
Vous le savez, mes chers collègues, notre pays traverse une période de profond mécontentement. Reconnaître le vote blanc, c’est permettre à nos compatriotes d’exprimer ce mécontentement en évitant de faire monter les votes extrêmes. Je veux croire que nous partageons cet objectif.
Monsieur le Premier ministre, je vous demande solennellement au nom du groupe UDI de tout mettre en oeuvre pour que le vote blanc soit reconnu et comptabilisé dès les prochaines élections municipales.