Monsieur le député Jacques-Alain Bénisti, Laurent Fabius, qui ne peut être présent aujourd’hui, a eu l’occasion de vous le dire hier : il n’y a pas lieu de polémiquer sur l’accord qui a été obtenu à Genève. Nous parlons d’un sujet grave.
Un grand pas a indéniablement été accompli pour la paix et pour la sécurité dans le monde grâce à cet accord. Ce n’est évidemment pas fini, mais la réalité est que, depuis des années, l’Iran progressait vers la bombe atomique. Or les négociations étaient arrêtées. Ce que nous avons obtenu dimanche dernier à Genève, c’est-à-dire des engagements concrets et vérifiables qui permettent certes à l’Iran de poursuivre en matière de nucléaire civil, mais en l’empêchant de progresser vers l’arme nucléaire, est extrêmement important. C’est la fermeté de la France, en particulier, qui a permis d’obtenir ce résultat. Ce pas en avant, si important qu’il soit, ne suffit pas ; ce n’est qu’un pas. Tout va dépendre maintenant du respect par l’Iran de ses obligations.
Nous devons donc nous atteler – c’est ce que nous faisons déjà – à la négociation d’un règlement définitif, puisque celui-ci n’est que transitoire, démontrant que l’Iran renonce bel et bien à toute ambition nucléaire militaire.