Souvenons-nous des critiques formulées à l’époque !
Je mentionne aussi les conséquences sur l’industrie d’armement, qui perdra des savoir-faire et des emplois : MBDA et Safran annoncent des réductions d’effectifs.
Quelle est l’alternative à cette gestion comptable ? C’est, bien évidemment, faire de la défense la priorité de notre pays ; l’État a la responsabilité d’assurer cette fonction régalienne. Il est impératif d’assurer la sécurité des Français, de notre territoire, de nos voies d’approvisionnement, et de défendre nos intérêts dans le monde. Vous reconnaissez vous-même, monsieur le ministre, que le rythme des crises internationales crée des obligations pour la France.
La défense n’est pas un ministère comme les autres : c’est un ministère régalien, avec des fonctions essentielles. C’est aussi un ministère qui embauche, avec 17 000 jeunes qui s’engagent, suivent une formation exigeante, partagent des valeurs et sont prêts à aller jusqu’au sacrifice de leur vie : cela mérite respect et reconnaissance ! La défense n’est pas uniquement une charge. C’est aussi, vous le soulignez, monsieur le ministre, une industrie motrice pour notre économie, créatrice d’emplois et d’innovation. Elle peut être encore plus créatrice de richesses.
Partons des analyses stratégiques énoncées dans les livres blancs de 2013 et 2008, et donnons les moyens à notre politique de défense sans brider nos ambitions. N’est-il pas temps de sortir les budgets de la défense du pacte de stabilité budgétaire ?