Intervention de Jean-David Ciot

Séance en hémicycle du 27 novembre 2013 à 15h00
Loi de programmation militaire 2014-2019 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-David Ciot :

Madame la présidente, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission de la défense et des forces armées, mes chers collègues, prolongeant en partie l’analyse développée par la précédente édition, le nouveau Livre blanc qualifie avec précision les menaces entourant notre territoire et nos intérêts. Il en établit le caractère sournois, diffus, rendu encore plus immatériel par l’arrivée de nouvelles technologies, dévoyées et mises au service de la destruction et du chaos.

Les États démocratiques ont certes su déployer de puissants moyens pour contrer ces forces qui conspirent à l’instabilité du monde, mais les nombreux conflits qui embrasent des régions entières de la planète sont là pour nous rappeler la persistance de ces éléments de déséquilibre.

La réponse de la France réside dès lors dans l’usage du droit et de la force, une force qui ne pourra s’appuyer que sur un arsenal capacitaire technologiquement innovant. Ce défi, notre pays le relève avec le vote de cette loi de programmation militaire qui traduit un engagement résolu pour la pérennité d’une industrie de défense d’excellence.

En effet, seule une force armée moderne et puissante sera susceptible de garantir notre souveraineté nationale et notre autonomie stratégique et militaire. Or les avantages comparatifs qui font aujourd’hui de notre tissu industriel l’un des plus performants du monde ne peuvent perdurer que grâce aux investissements sur l’intelligence, c’est-à-dire sur la recherche technologique et la recherche et développement.

L’année passée, le budget de la défense avait déjà consacré un effort conséquent en faveur des dépenses de prospective stratégique. L’enveloppe consacrée aux « études amont » avait ainsi bénéficié d’une augmentation de près de 12 %.

Cette impulsion est aujourd’hui confirmée par cette loi qui prévoit de consacrer 730 millions d’euros, soit 30 millions de plus par an aux dépenses de recherche et technologie, notamment sur la modernisation de la dissuasion nucléaire, la question des drones, la cyberdéfense ou encore les missiles de dernière génération. Tout retard pris dans le processus d’innovation induit implacablement le risque de déclassement par l’obsolescence et la perte de compétences. En effet, quels que soient nos territoires d’élection, nous constatons l’effet d’entraînement des projets de recherche militaire, en particulier sur les compétences civiles. Élu dans la circonscription d’ITER et de Cadarache, où est développé le RES – réacteur d’essais à terre de dernière génération permettant la qualification des technologies pour les chaufferies nucléaires embarquées sur les bâtiments de la marine nationale –, je mesure la nécessité de poursuivre nos efforts de recherche pour terminer ce projet fondamental garantissant l’autonomie de certains de nos navires. J’en profite pour vous remercier, une nouvelle fois, monsieur le ministre, d’avoir sauvé et assuré le bouclage financier du RES et sa mise en place.

Au total, comme vous l’avez annoncé, monsieur le ministre, les dépenses pour cette année de R

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