Une bonne LPM est avant tout une LPM dont on peut honorer tous les engagements. L’existence d’une forte contrainte financière, aggravée par la précédente majorité, était une donnée d’entrée dont il aurait été irresponsable de ne pas tenir compte la part du Gouvernement. Aucun pays au monde ne peut se targuer de construire sa défense de manière abstraite et sans égard pour les moyens effectivement disponibles. À ce sujet, rappelons simplement que le Gouvernement précédent a enregistré un décalage de trois milliards d’euros entre les prévisions de la LPM pour 2008-2013 et le bilan constaté.
En 2008, compte tenu du changement radical de contexte économique et financier, le courage politique aurait peut-être commandé de redresser la trajectoire du ministère et de renégocier à la baisse les objectifs industriels et capacitaires.