Intervention de Jean-Yves le Drian

Séance en hémicycle du 27 novembre 2013 à 21h30
Loi de programmation militaire 2014-2019 — Discussion générale

Jean-Yves le Drian, ministre de la défense :

Ces choix raisonnés sont ceux de l’efficacité militaire, autant que de l’économie de nos moyens. Nous avons besoin du Rafale, qui est sans doute le meilleur avion de combat opérationnel à l’heure actuelle, mais nous avons également besoin de nos Mirage 2000, qui sont parfaitement adaptés à nombre de crises et de théâtres d’opérations, pour de nombreuses années encore. Nous avons besoin de missiles anti-navire lourds de type EXOCET, mais aussi de missiles anti-navire légers pour faire face à des menaces asymétriques, des vedettes ou des bâtiments légers et rapides, par exemple.

Ce principe de différenciation est également novateur dans le domaine de l’entraînement. Le député Philippe Meunier a voulu critiquer la mise en place d’un deuxième cercle de pilotes de chasse. Je tiens à lui rappeler, et Mme Marie Recalde l’a déjà fait avant moi, qu’il n’a jamais été question de constituer une armée de l’air à deux vitesses, mais simplement d’appliquer un principe militaire bien connu, celui de l’économie des forces. Nous avons besoin de pilotes entraînés, capables d’intervenir immédiatement dans des opérations lourdes face à un adversaire du meilleur niveau ; mais nous avons aussi besoin de pilotes aptes à remonter en puissance sur des avions d’armes et à servir en renfort dans des missions de gestion de crise ou de protection. Tel est, dans le cas de l’armée de l’air, le principe de différenciation, porté d’ailleurs avec détermination – et vous pouvez l’interroger – par le chef d’état-major de l’armée de l’air.

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