Cet amendement, que je cosigne avec Joaquim Pueyo, me permet de rappeler dans cette enceinte qu’il n’y a pas, à mes yeux, de puissance économique sans puissance militaire. Qu’il s’agisse de la Chine ou des États-Unis, nous voyons à l’oeuvre un effort de réarmement, mouvement à l’écart duquel l’Union européenne ne peut se tenir.
C’est ce qu’entend souligner l’amendement no 39 . J’entends bien les préoccupations de M. le ministre et la sensibilité qu’il exprime. Mais la France, par l’effort militaire qui est le sien, contribue à la reconnaissance internationale de l’Union européenne et donc au renforcement de celle-ci dans les négociations internationales comme celle qui vient d’avoir lieu autour du nucléaire iranien. Notre pays ne doit pas subir une double peine. Il serait bon que l’Union européenne intègre dans l’application des règles du pacte de stabilité et de croissance le paramètre de l’effort militaire que la France consent, aux côtés du Royaume-Uni. Ce sont ces deux pays qui portent la défense de notre espace européen et il importe que notre gouvernement, à l’occasion de la prochaine réunion du Conseil européen de décembre, mette clairement ce sujet sur la table. Je ne doute pas que la proposition de M. le ministre permettra de faire entendre la voix de la France à la hauteur de l’effort qui est le sien, qui ne doit plus la pénaliser du point de vue de la contrainte budgétaire européenne.