Les propos de M. Léonard me paraissent empreints de bon sens. Toutefois, débattre sur la question de savoir si les dépenses militaires doivent être soumises à l’application de la règle des 3 %, c’est renoncer à une autre option, ou en tout cas nous éloigner d’un objectif majeur : bâtir des budgets en équilibre et avoir des finances vertueuses, ce qui doit être le propre de toute politique.
Il est vrai que les pays membres de l’Union font des efforts très disparates en matière de défense. Comme l’a souligné M. Dhuicq, certains s’engagent sur le terrain, d’autres non. Nous voterons donc l’amendement du ministre, c’est mieux que rien, mais le problème ne sera pas résolu. Pour l’UDI, il ne pourra l’être que le jour où il y aura au sein du budget de l’Union européenne une enveloppe spécifiquement dédiée à l’Europe de la défense et à la PESC.
C’est un enjeu majeur que d’essayer d’aboutir à une solidarité financière. Quand la France intervient au Mali, elle doit supporter la quasi-totalité de l’effort financier alors qu’elle n’agit pas que pour elle, mais aussi pour l’ensemble des pays européens. Il serait logique qu’ils participent à cet effort, à travers cette solidarité.
Alors, monsieur le ministre, oui, nous voterons votre amendement, mais ce n’est qu’un petit signe avant que vous ne vous engagiez plus fortement lors du prochain Conseil européen de la défense.