J’ai déjà eu l’occasion de répondre à M. Folliot sur cette question. Je veux dire à la représentation nationale que la question est de savoir ce qui va se passer, et non ce qui s’est passé auparavant. Très concrètement, cela veut dire qu’il y aura beaucoup moins de fermetures de sites que par le passé.
Votre amendement est peut-être lié au fait qu’il y a eu, au cours de la loi de programmation militaire passée, un nombre assez important de fermetures de sites qui ont occasionné des traumatismes, ce que je comprends. Là, nous sommes dans une perspective plus réduite, ce qui rend l’analyse plus difficile et la décision plus complexe. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de procéder annuellement, au moins jusqu’à la révision de la loi de programmation à la fin de 2015. J’ai indiqué à plusieurs reprises les critères principaux qui entreraient dans les éléments du choix : l’aménagement du territoire, la cohérence de l’ensemble de la capacité militaire du secteur, ou la prise en compte de déserts militaires éventuels.
Si l’on anticipe trop, je ne suis pas sûr que les jugements soient opportuns. C’est ce que j’ai pu constater d’ailleurs y compris sur des décisions que j’ai dû prendre en 2012 – et j’assume volontiers le passé. Il n’est pas toujours opportun de dire six ans à l’avance ce qu’il faut faire, car les conditions peuvent changer, les circonstances et les priorités peuvent évoluer. Je m’en tiens donc à cette logique, même si je comprends vos interrogations.