Intervention de Hervé Mariton

Séance en hémicycle du 22 octobre 2012 à 16h00
Projet de loi de finances pour 2013 — Article 39

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

L'occasion est trop tentante, monsieur le président, pour que je ne revienne pas sur la fable du Gouvernement selon laquelle neuf Français sur dix ne seront pas concernés par l'augmentation des impôts.

Nous avons déjà entendu M. Moscovici démentir cette proportion en nous expliquant qu'au moins trois à quatre fois plus de Français seraient amenés à trinquer. Et là, nous avons la démonstration, si je comprends bien, que les Français qui n'auront pas à supporter d'augmentation de leurs charges fiscales seraient ceux qui n'ont pas la télévision. Reconnaissez que l'on peut difficilement considérer que leur proportion atteint 90 %.

Et puis, monsieur le ministre, il y a eu un moment où vous avez envisagé de taxer les propriétaires de résidences secondaires. Mais à force de constater que cette fable avait du mal à passer, vous avez dû vous rendre à l'évidence que les propriétaires de résidences secondaires n'étaient pas uniquement les Français les plus favorisés. Nous aurons l'occasion d'en reparler demain.

Vous avez un projet de budget qui aura, sous les pressions extérieures, compris en partie les Français les plus riches mais qui est manifestement très sévère avec certaines catégories de nos concitoyens. Nous avons déjà compris que le parti socialiste avait une définition extrêmement large des classes moyennes, avec son seuil de 3 000 euros par mois. Nous savons maintenant qu'appartenir aux classes moyennes, c'est avoir une télévision. Il y a manifestement beaucoup de dégâts à prévoir.

Monsieur le ministre, alors que vous avez oublié ce qu'a été il y a quelques jours votre proposition maléfique d'étendre le paiement de la redevance aux résidences secondaires, il me semble que cela valait la peine de faire ce petit rappel.

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