Intervention de François de Rugy

Séance en hémicycle du 27 novembre 2013 à 21h30
Loi de programmation militaire 2014-2019 — Article 2 et rapport annexé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

Pour aller dans le même sens, je ne partage pas pleinement l’objectif de M. Candelier, qui peut donner l’impression de viser sans le dire à la constitution de sections syndicales ou de syndicats au sein des armées. Pour autant, la question qui se pose en filigrane est celle du dialogue social, de la représentation permettant de faire remonter certaines revendications, n’ayons pas peur des mots. Il faut traiter cette question, comme l’a bien montré l’épisode du système Louvois : il va de soi que dans toute structure non pas démocratique, car le terme n’est pas adapté, mais dans laquelle existerait une forme d’expression interne, une situation de ce genre aurait été rapportée bien plus tôt. Elle n’aurait pas été étouffée, alors qu’elle affecte l’aspect essentiel de la condition d’un soldat – sa paie.

En outre, on constate aujourd’hui l’émergence de formes d’expression détournées et parfois gênantes comme les blogs anonymes, ou encore les blogs de conjointes de soldats, qui s’expriment à leur place. De même, police et gendarmerie n’ont pas le même statut : la première est dotée de syndicats, pas la seconde. Dans un corps aussi important que l’armée française, il faut pouvoir exprimer les problèmes liés à la condition sociale des militaires. Il faut formuler des propositions nouvelles pour répondre à ce besoin.

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