Cet amendement vise à supprimer l’alinéa 2 de l’article, afin que les opex en cours fassent l’objet chaque année d’un débat au Parlement suivi d’un vote. Rappelez-vous, mes chers collègues, du fameux débat sur l’éventuelle intervention en Syrie organisé en septembre dernier. Pour ma part, je n’y ai pas participé car je doutais de son utilité et je ne regrette pas du tout mon choix. Le débat a laissé un goût amer à beaucoup d’entre nous, venus uniquement pour écouter la bonne parole du Gouvernement, d’ailleurs en décalage complet avec l’actualité qui avait changé entre la date de convocation du Parlement en séance extraordinaire et la date du débat.
Cet exemple m’incite à penser qu’un débat sans vote sur les opex chaque année n’est pas utile. À un débat sans vote dont toutes les interventions sont limitées sauf celles du Gouvernement, je préfère un véritable contrôle. En ce sens, le bilan écrit et financier prévu à l’alinéa suivant me paraît beaucoup plus judicieux. Certes, le travail susceptible d’en découler sera moins visible, mais à mon avis beaucoup plus approfondi. Surtout, il ne me paraît pas judicieux d’envisager un seul débat sur toutes les opérations extérieures, par nature très différentes. Pour toutes ces raisons et à la lumière du cas syrien, mon amendement propose de ne pas maintenir ce débat annuel.