Intervention de Pascal Popelin

Séance en hémicycle du 28 novembre 2013 à 9h30
Reconnaissance du vote blanc — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Popelin :

…pour éviter de devoir modifier la Constitution et en particulier l’article 7, relatif à l’élection du Président de la République, mais aussi parce que nous avons jugé qu’une telle disposition aurait pu être de nature à altérer la légitimité de tous les candidats élus lors des autres scrutins, ce qui ne nous semble pas devoir constituer un objectif prioritaire dans le contexte actuel.

En introduisant une comptabilisation des votes blancs distincte de celle des bulletins valides et des bulletins déclarés nuls, en faisant apparaître cet indicateur de manière claire dans la présentation des résultats électoraux, nous répondons, je crois, aux attentes des citoyens qui souhaitent voter, sans pour autant porter leur voix sur l’un des candidats déclarés.

Enfin, pour rendre cette capacité d’expression plus opérationnelle, nous avions acté le principe clair et de bon sens selon lequel une enveloppe sans bulletin devait être assimilée à un vote blanc.

Le Sénat n’a pas souhaité retenir cette modalité pratique de prise en compte du vote blanc. En lieu et place, il a préféré s’en tenir à une formule qui contrait l’électeur à se munir par ses propres moyens d’un morceau de papier blanc qu’il devrait impérativement glisser dans l’enveloppe pour manifester son intention de voter blanc, une enveloppe vide continuant d’être considérée comme un vote nul.

Nous estimons que cette exigence, peu lisible pour nos concitoyens, va à l’encontre de l’objectif de simplicité que nous recherchons ici et qu’elle dénature la proposition de loi que nous examinons aujourd’hui. Ses auteurs n’en disconviennent pas.

Si le groupe UDI était prêt à s’en satisfaire, nous n’avons pas estimé opportun d’adopter conforme cette version « moins-disante » du travail que nous avions mené ensemble sur ce texte.

Voilà pourquoi, nous nous en sommes tenus au compromis sur lequel nous nous étions accordés à l’unanimité en première lecture, en rétablissant, sur ma proposition et par voie d’amendement lors de l’examen de ce texte par la commission des lois la semaine dernière, ce que le Sénat avait, de notre point de vue, détricoté.

Il ne m’a pas échappé que cette absence de vote conforme repousse quelque peu les échéances de mise en oeuvre de ces dispositions nouvelles.

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