Je souhaite ajouter, sans malice aucune, que j'ai trouvé un peu décevante la réunion spéciale de l'Assemblée lundi dernier à la salle Lamartine, avec vous-même, Mme Reding et M. Alain Lamassoure, président de la commission des budgets du Parlement européen.
La discussion s'est cantonnée à la manière de faire et à la forme, et n'a absolument pas abordé la question de fond, qui portait sur la compatibilité de nos choix budgétaires avec les orientations de l'Union européenne.
C'était assez commode pour vous, car cela vous a permis d'éviter d'aborder le sujet de fond et d'avouer la fragilité de votre budget. Cela vous évitait en outre de demander à la Commission son opinion concernant le jugement porté par M. Bartolone sur l'objectif des 3%, qualifié d'absurde, puisque M. Bartolone présidait justement la séance.
C'est franchement dommage car, au-delà des débats sur la gouvernance, nous devons absolument multiplier les occasions de rencontres entre la Commission, le Parlement européen et l'Assemblée, afin de parler non seulement de la forme, mais aussi du fond.
Vous y avez échappé, et c'était tout à votre avantage. Je souhaite cependant que ce débat de fond puisse vraiment se tenir.