Intervention de Jean-Louis Borloo

Séance en hémicycle du 28 novembre 2013 à 9h30
Rétablissement des avantages liés aux heures supplémentaires — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Borloo :

Imaginez le salarié qui fait des heures supplémentaires, qui non seulement a perdu ses 500 euros mais qui verra en plus son ticket de métro augmenter : je peux vous assurer qu’il aura un réel problème de confiance avec vous !

Vous avez dit, monsieur le ministre, qu’il y avait sur nos bancs deux anciens ministres de l’emploi. Oui, j’ai été ministre de l’emploi, oui, je souhaite que le chômage baisse, évidemment. Croyez-moi, j’en serais le premier satisfait. Oui, je suis inquiet de l’absence de réforme de structure, oui, je suis inquiet que vous ne compreniez pas que vous tuez le secteur des services à la personne, du bâtiment, des travaux de l’habitat avec cette augmentation de 100 % ! Redonnez de la souplesse à l’activité économique ! Nous vous faisons ce cadeau !

Lisez les blocs de M. Mandon, de M. Valax : ils vous demandent de revenir sur cette disposition relative aux heures supplémentaires. Pas totalement, mais au moins pour ceux qui touchent deux fois le SMIC. Très franchement, les infirmières, tous ces gens qui sont des bosseurs méritants, méritent que vous fassiez cet effort. Si vous ne le faites pas, vous serez rattrapé par la patrouille de la méfiance : ce n’est pas moi qui ai prétendu que les augmentations de prélèvement ne toucheraient pas neuf Français sur dix ! C’est vous, c’est le candidat à la présidence de la République et le Premier ministre. Ce n’est pas de ma faute si la confiance a été rompue. Ne vous y trompez pas, je suis déçu sur l’affaire du vote blanc, mais je le suis encore plus que vous ne compreniez pas. Nous avons tous commis les mêmes erreurs : cela s’appelle des marqueurs ! On croit au début que l’on se déjugerait si l’on évoluait, mais c’est faux. La démocratie implique de savoir évoluer. Je vous supplie de me croire.

Voulez-vous savoir où se trouve l’argent, monsieur le ministre ? Savez-vous combien coûtent 100 000 chômeurs de plus dans le bâtiment ? 2,7 milliards d’euros !

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