Intervention de Pierre Moscovici

Séance en hémicycle du 22 octobre 2012 à 16h00
Projet de loi de finances pour 2013 — Article 45 et état a, amendement 846

Pierre Moscovici, ministre de l'économie et des finances :

…mais si nous demandons aux Français un effort de 30 milliards d'euros, c'est bien parce que nous devons faire un effort exceptionnel, je dirai même historique : passer d'un déficit de 5 % du PIB à un déficit de 3 % en un an. Rien ne doit être négligé, car ce redressement doit être un redressement dans la justice. Les 10 milliards d'économies sont 10 milliards d'économies effectives et, croyez-moi, les services publics les ressentent comme tels. Il ne faut pas le refuser, mais c'est ainsi, et j'ai déjà fait des commentaires sur la fiscalité des ménages comme sur celle des entreprises.

Deuxième point, le Gouvernement souhaite que les entreprises de ce pays soient placées dans une situation qui leur permette d'investir, d'embaucher, de créer, d'innover, d'exporter. C'est la raison pour laquelle, en effet, nous avons mené les concertations utiles, et avec les représentants des entreprises, et avec la majorité parlementaire, pour faire évoluer un certain nombre de nos propositions, pour faire en sorte que, oui, l'esprit d'entreprise soit préservé, tout en respectant ce grand principe de l'alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail. Oui, nous faisons cette grande réforme, mais de façon intelligente. Je pense que cela devrait être salué plutôt que critiqué.

Troisième point, nous sommes confrontés à une situation économique, à une situation financière, à une situation sociale extrêmement difficiles.

Le redressement des comptes n'est pas tout. Je participais cet après-midi, comme la moitié des membres du Gouvernement, à une réunion autour du Premier ministre sur le thème de la compétitivité. Nous n'avons jamais considéré – jamais ! – que la compétitivité française n'était pas un problème. Le Premier ministre l'avait évoqué à la tribune de l'Assemblée nationale dès sa déclaration de politique générale. Nous voulons que notre approche soit ambitieuse, globale et rapide, afin de rattraper le déficit de compétitivité que vous nous laissez. Les chiffres sont cruels et, quand on analyse les choses en profondeur, on aperçoit toute une série de faiblesses auxquelles on n'a pas remédié pendant les dix dernières années. Au contraire, les choses se sont aggravées !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion