Comme M. Sirugue, les députés écologistes considèrent que l'adoption du texte constituerait un recul du droit du travail, puisqu'il généraliserait le travail de nuit sur la base d'une décision unilatérale de l'employeur. Dans certaines zones, le travail nocturne s'ajouterait au travail dominical.
Aucune étude d'impact ne prouve qu'une telle mesure fasse augmenter le chiffre d'affaires global non d'une enseigne, ce qui n'est pas à considérer, mais d'un secteur. Elle permettra tout au plus à la consommation de s'étaler sur des plages plus longues, au détriment des petites enseignes.
Cette logique, qui relève du libéralisme économique et de la déréglementation, exacerbera la compétition sans améliorer la situation de l'économie ni de l'emploi, et réduira la protection des salariés. Le travail de nuit doit rester exceptionnel et continuer de relever de mesures purement dérogatoires. C'est pourquoi nous voterons les amendements de suppression du groupe socialiste.