Comment peut-on nous dire, d'une part, que le CIF ne peut poursuivre ses activités, le modèle étant condamné, et, d'autre part, que c'est un établissement sain, qui ne connaît pas un taux de sinistres supérieur à la moyenne et qui remplit une mission utile en favorisant l'accession sociale à la propriété et en finançant 25 à 30 000 constructions de logement par an ?
Nous n'avons pas entendu d'explications convaincantes du refus opposé par la Banque postale. Quelles en sont les raisons ? L'État ne peut-il inciter cet établissement à reprendre plus que les activités qu'il juge à sa portée, sachant que la Fédération française des banques se dit prête à se substituer au CIF sur ce marché du crédit ? Nous assistons là à une démission collective absolument sidérante.
Je ne comprends d'ailleurs pas comment on a pu en arriver à la situation actuelle : des alertes avaient pourtant été lancées depuis plusieurs années et, en 2009 déjà, on évoquait pour le CIF des formules d'adossement…
En quoi consisterait le recentrage du CIF sur le coeur de ses activités, monsieur Bouvard ? À lui laisser le travail le plus difficile, celui que les autres banques ne veulent pas faire, ce qui reviendrait à le condamner à un taux de sinistres élevé et donc à le condamner à mort ? Un dossier dans un tel état ne peut que susciter notre colère.