La réduction des effectifs est par nature compliquée car notre armée est très spécialisée et nous devons gérer beaucoup de micro-populations – atomiciens, personnels du pont d'envol du porte-avions, personnel naviguant de l'aéronautique navale, etc. Or s'il manque une des spécialités sur un bâtiment, son activité est remise en cause. Nous sommes donc très vigilants.
Une partie de l'effectif que nous devons réduire fait partie du soutien, qui est en dehors de la marine, et une autre correspond en effet aux gains sur les futurs équipages embarqués – je rappelle que nous passons d'équipages de 330 personnes avec une frégate de type De Grasse à 95 sur la frégate Aquitaine. Cela permet plus largement d'obtenir des gains en rémunérations et charges sociales (RCS) dans la mesure où l'on divise le coût humain par deux et les coûts de formation par trois.
Nous parviendrons donc à absorber la baisse des effectifs mais cela n'est pas sans nous poser des difficultés.