Intervention de Valérie Masson-Delmotte

Réunion du 27 novembre 2013 à 9h45
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Valérie Masson-Delmotte, corédactrice du 5ème rapport :

S'agissant de la géo-ingénierie, on nous a demandé s'il serait possible de compenser une partie de l'impact des gaz à effet de serre sur le climat grâce à différentes technologies, matures ou encore embryonnaires. On commence à évaluer les conséquences du déploiement de ces technologies. Dans le cas de l'injection massive de particules d'aérosols pour créer un effet parasol contre le réchauffement induit par les gaz à effet de serre, le rapport du GIEC montre que le recours à cette technique permettrait de compenser une partie du réchauffement de surface au détriment de changements majeurs dans le cycle de l'eau. Mais cette technologie devrait être utilisée indéfiniment car un arrêt de l'injection entraînerait un réchauffement brutal au lieu d'un réchauffement progressif. Cela fait aussi partie du travail du GIEC de fournir des éléments d'aide à la décision sur le déploiement de nouvelles technologies, à partir des méthodes utilisées pour évaluer les risques climatiques.

Le risque pour le niveau des mers de l'instabilité des parties marines de la calotte de l'Antarctique est difficile à quantifier. Dans le rapport, il est fait état d'un risque possible au cours du XXIème siècle d'une montée du niveau des mers de quelques dizaines de centimètres. Mais nous avons une incertitude majeure sur l'anticipation et la modélisation du glissement des parties marines de l'Antarctique.

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