Vous avez dévoilé la semaine dernière, monsieur le ministre, un plan de lutte contre le travail illégal et le détachement abusif. Ce plan montre votre volonté en la matière. Je m’en réjouis. Il en va en effet de la protection de l’emploi, mais aussi du maintien de la cohérence du projet européen – d’autres avant moi l’ont dit –, qui doit prendre enfin l’orientation sociale que nous attendons depuis si longtemps. L’Allemagne s’apprête à mettre en place un salaire minimum. Cela va dans le bon sens, mais il faudra, à terme, aller au bout de cette logique, et prévoir un salaire minimum obligatoire dans chacun des États de l’Union européenne. Voilà qui aurait du sens !
Le taux de pauvreté augmente partout en Europe tandis que le chômage continue de croître, singulièrement pour les jeunes, même si des mesures sont prises en France comme dans le reste de l’Union européenne. Parallèlement, l’euroscepticisme croît dangereusement et le populisme explose. Il est donc plus qu’urgent de montrer que l’Union européenne peut trouver des réponses aux difficultés sociales et économiques. C’est tout l’enjeu de la proposition de directive d’application.