Madame la présidente, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission des affaires européennes, madame, messieurs les rapporteurs, chers collègues, je souhaite saisir l’occasion de ce débat pour dénoncer un véritable dumping social. On peut même parler d’esclavage moderne. Aujourd’hui un secteur, plus que les autres, est victime de ce dumping : celui de l’agroalimentaire, et particulièrement de l’abattage-découpe.
Vous le savez, la Bretagne connaît aujourd’hui une crise sans précédent, et les défaillances d’entreprises dans le secteur de l’agroalimentaire résultent pour une grande part de la concurrence allemande. Le cas de Gad est à l’esprit de beaucoup d’entre nous. Voilà une belle entreprise qui est très clairement victime de concurrence déloyale.
L’Allemagne a pu, en quelques années, prendre dans l’industrie agroalimentaire une place qui n’était pas la sienne jusqu’à présent. Quelques éléments très simples : il y a dix ans, l’Allemagne assurait 85 % de sa consommation en production porcine, contre 140 % aujourd’hui ; il y a dix ans, l’Allemagne était à quarante millions de porcs abattus, elle en abat désormais 60 millions.