De ce point de vue, la rédaction de compromis de la présidence lituanienne, qui retient juste un dispositif optionnel de responsabilité solidaire du donneur d’ordre, ne nous semble pas acceptable.
Vous allez donc être face à une bataille importante. De ce point de vue, il faut que, tous, nous mettions de côté nos positions pour soutenir l’approche de la France. C’est un test important pour notre capacité à nous faire entendre et à faire entendre la voix de la France.
Sur un sujet de cette nature, connaissant notamment la détermination du Royaume-Uni et d’un certain nombre de pays de l’est, il est indispensable que le Président de la République mette lui-même tout son poids dans la balance. L’évolution de la proposition de directive européenne sur les travailleurs détachés sera la pierre de touche de la capacité du Gouvernement français et du Président de la République à prouver leur aptitude à faire entendre la voix de la France sur ce dossier.
Dans ce cadre, il est indispensable que l’opposition apporte son soutien, à condition que l’on ne nous présente pas ensuite un compromis de façade qui aboutirait à ne rien faire changer sur le terrain. À ce stade, vous avez tout notre soutien pour une position sans compromis et déterminée.