Non, pas seul contre tous ! Je n’apprendrai pas à un ancien ministre de la République que les règles du vote en conseil des ministres ne relèvent pas de la majorité simple. Nous devons parvenir à un compromis rassemblant une vaste majorité de pays européens. Nous verrons ensuite, par-delà un compromis que nous cherchons à édifier sur nos bases, ce qu’il sera possible de faire et s’il faut aller plus loin. Peut-être le débat européen, au cours de la période électorale européenne, fournira-t-il l’occasion de réviser la directive de 1996 elle-même.
Il faut en revenir à la construction d’une Europe sociale, source de nouvelles opportunités pour les Européens eux-mêmes, non seulement les entrepreneurs et les consommateurs, mais aussi les travailleurs, et de droits et de protections afin de converger non pas vers le bas mais vers le haut. Je plaide pour la mise en place, dans chaque État européen et selon des modalités qui lui sont propres, d’un salaire minimum. L’idée progresse et le SPD en a fait un point fort de sa participation au gouvernement de l’Allemagne, ce qui a permis à celle-ci d’avancer sur ce point alors qu’elle piétinait jusqu’alors.