Comprenne qui pourra ! Nous sommes perdus, les Français aussi. Et pourtant, en ces temps si difficiles, ils étaient en droit d’attendre un peu de hauteur de vue, des perspectives, une ambition.
Nous discutons ici de masses financières considérables, bien supérieures, même, au budget de l’État, et surtout qui financent, selon l’exposé des motifs de l’ordonnance de 1945, ce que notre pays assure de plus précieux à nos concitoyens : « la garantie donnée à chacun qu’en toutes circonstances, il disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes. »
Certes, le Gouvernement affiche quelques économies et limite la progression de l’ONDAM à 2,4 %, ce que, d’ailleurs, il aurait déjà fallu faire l’année dernière, mais les efforts demandés aux Français ne s’accompagnent pas des réformes de structure pourtant indispensables pour consolider dans le temps la maîtrise des dépenses de santé, revenir à l’équilibre de nos comptes sociaux et dégager des marges de manoeuvre pour moderniser le système de soins.