Je vous rejoins sur ce point.
Bertrand Fragonard. Oui, mais la clé du budget social, chacun le sait, c'est la dépense maladie. Si nous n'arrivons pas à la maîtriser, il faudra arbitrer entre le taux de prise en charge de l'assurance maladie et d'autres priorités. Dans le rapport que j'ai remis au précédent gouvernement sur la dépendance, je m'étais astreint à ne pas formuler de propositions de dépenses trop importantes : j'ai été déçu qu'aucune n'ait été reprise. J'attends donc avec beaucoup d'intérêt le projet de loi sur la dépendance.
En l'absence de recettes additionnelles, il ne sera pas possible de faire l'impasse d'une redéfinition des prestations familiales. À quoi, notamment, faudra-t-il consacrer un excédent éventuel : à des services, à des prestations universelles mieux indexées ou aux familles les plus modestes ? N'oublions pas qu'un enfant sur cinq vit en France sous le seuil de pauvreté.