Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 3 décembre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Enquête pisa

Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale :

Vous avez raison, monsieur le député, de me demander si la priorité accordée à l’école depuis dix-huit mois suffit. J’ai rappelé au président Borloo, voici un instant, la priorité donnée à l’école primaire, la remise en place de la formation des enseignants, les réseaux consacrés aux « décrocheurs », la mutation de notre système d’orientation, la réforme du temps scolaire saluée ce matin par l’OCDE, la charte de la laïcité, les mesures en faveur de la sécurité à l’école, la lutte contre le harcèlement, la promotion d’une égalité améliorée entre filles et garçons.

Tout cela est-il sufisant ? Non ! Il faut faire mieux, davantage et durablement ! C’est pourquoi nous allons maintenant lancer la deuxième phase de la refondation, et je serai heureux si tout le monde s’y associe. Je saisirai vendredi le Conseil supérieur des programmes afin de revoir ceux de l’école primaire pour les rendre plus adaptés et plus progressifs et ceux du collège pour individualiser les parcours des élèves, en conservant le collège unique mais en donnant davantage d’autonomie aux équipes pédagogiques. Nous avons en outre lancé le chantier, tant attendu depuis des années, du métier d’enseignant.

J’annoncerai le 12 décembre, à l’issue des négociations, que nous confortons les enseignants de France dans leur mission, la plus précieuse et la plus difficile, celle d’élever nos enfants. Le travail invisible sera enfin reconnu, des parcours de carrière seront constitués et les investissements particuliers seront enfin reconnus. Mais nous devons faire encore davantage pour l’éducation prioritaire des 20 % d’enfants en difficulté. Je vous ferai des propositions, mesdames et messieurs les députés. Si la nation se rassemble autour de son école, nous réussirons la refondation de l’école de la République !

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