Monsieur le député, comme vous l’avez noté, le dossier Kem One nous tient à coeur. Nous le surveillons de très près avec le Président de la République et le Premier ministre. Nous avons tenu informés scrupuleusement – autant que le permettait la confidentialité requise pour certaines informations – les organisations syndicales et les élus. Notre stratégie n’a pas changé : il s’agit de conserver Kem One dans son intégrité, de refuser toute vente à la découpe, d’assurer une restructuration permettant la rentabilité du groupe sur la durée et de conserver les emplois.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons patiemment construit une solution avec l’ensemble des partenaires de la pétrochimie, car la défaillance de Kem One entraînerait une contamination de l’ensemble des partenaires, en amont et en aval, qu’il s’agisse des fournisseurs ou des clients de l’entreprise ; les uns comme les autres rencontreraient des difficultés.
Comme vous le savez, trois propositions sont sur la table : deux offres de reprise par des personnes extérieures et une offre portée par les salariés. Ces trois offres intéresseront le tribunal, de même d’ailleurs que le gouvernement, même si ce n’est pas lui qui choisit. Elles fournissent des éléments très utiles, peut-être même complémentaires, tant en matière de capitalisation que d’actionnariat ou de management. C’est au tribunal qu’il reviendra de construire, si c’est possible, l’alliance entre ces offres. En tout état de cause, le Gouvernement a manifesté sa disponibilité après que vous avez vous-mêmes approuvé le fonds de résistance économique qui vise à aider les entreprises, en l’occurrence à prêter, dans des conditions conformes aux règles européennes, des fonds permettant de consolider les conditions de reprise. En somme, les choses avancent bien, mais rien n’est encore tout à fait acquis.