Je remercie l'Assemblée nationale de me permettre de m'exprimer aux côtés du représentant de l'industrie française. En Espagne, les données du Gouvernement montrent que 382 bateaux seront considérés comme ciblant les espèces profondes, parmi lesquels 183 pêchent près des côtes, en deçà des 6 milles nautiques. Contrairement à ce qu'affirme Mme Damanaki, le nombre de bateaux concernés est donc important.
Je ne comprends pas pourquoi certains s'expriment contre l'industrie de la pêche puisque, depuis le début du processus au Parlement européen, tout le monde partage totalement les objectifs de la réglementation. Le problème, ce sont les moyens que nous voulons y consacrer. Ce n'est pas en interdisant certains métiers de la pêche que nous résoudrons le problème. Au contraire, en déplaçant de nombreux bateaux, nous allons en créer un autre. Enfin, dire aux pêcheurs qu'on leur donnera de l'argent pour les aider à changer de métier est pour le moins ironique, car les bateaux conçus pour la pêche profonde sont très différents des autres.
Nous avons fait beaucoup de concessions au cours de la négociation au Parlement européen, et nous sommes parvenus à un accord unanime. Quel est le problème aujourd'hui ?