Je vous remercie d'avoir rassemblé des opinions diverses.
Nous parlons d'une pêche qui détruit des écosystèmes précieux dans les milieux marins profonds et qui menace des réserves de biodiversité.
Je m'interroge sur le revirement, dicté par des intérêts industriels pourtant mineurs, qui a conduit à revenir sur le principe qui avait été acté d'une interdiction de cette technique brutale de pêche qu'est le chalutage. Il ressort en outre des interventions que cette pêche est dénuée d'intérêt.
Le document établi par The new economics foundation est très éclairant puisqu'il envisage les conséquences pour la biodiversité mais aussi les aspects économiques et sociaux, chiffres à l'appui. Il apparaît, d'une part, que cette activité représente une part peu importante du secteur de la pêche, qu'elle est peu rentable et très subventionnée. Elle coûte cher à la société pour un intérêt économique limité voire inexistant. D'autre part, il est avéré que les fonds marins sont toujours menacés et qu'ils doivent être protégés.
Je m'étonne donc de ce revirement soudain de la commission pêche du Parlement européen et j'espère que les choses vont évoluer dans un sens plus favorable.
Je veux féliciter l'association Bloom pour sa bande dessinée qui a le mérite de faire comprendre aux citoyens, de manière pédagogique et simple, des choses compliquées. Mais nous ne pouvons pas nous en contenter. Il appartient aux hommes politiques de mener des actions en faveur de la biodiversité.
Il ne s'agit pas de pointer du doigt la pêche en eaux profondes mais de condamner le chalutage et les autres techniques employées qui s'apparentent à un labourage au bulldozer des fonds marins. En outre, la pêche est confrontée à des défis plus importants qui réclament toute notre attention.