Intervention de Bernard Friess

Réunion du 26 novembre 2013 à 17h45
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Bernard Friess :

Sur quelle base scientifique est fondée la proposition de la Commission ? Nous avons procédé à une analyse extensive de toutes les publications – je peux vous en fournir la liste – sur les effets des engins de fond sur l'environnement. Nous disposons aussi des résultats provisoires de projets de recherche européens qui ont été évoqués, comme le projet Deepfishman. Je félicite d'ailleurs les pêcheurs pour leur collaboration avec les scientifiques. Elle a permis au CIEM de donner un avis scientifique sur les possibilités de pêche reposant sur une analyse plus complète des stocks. Sur les 26 stocks en eaux profondes identifiés, nous disposons d'études scientifiques complètes pour deux d'entre eux, les autres étant encore partielles. Nous devons continuer à travailler. Il est inexact de dire que les stocks sont stables. C'est le cas pour certains d'entre eux seulement.

Quel soutien l'Union européenne peut-elle apporter à la reconversion ? Le fonds européen pour la pêche peut apporter un cofinancement pour l'adaptation des engins, la reconversion des navires ou encore la formation. Mais comme vous le savez, ces sommes sont entre les mains des autorités françaises qui gèrent les fonds structurels.

Peut-on se contenter de geler l'empreinte de la pêche profonde actuelle ? Nous ne le pensons pas parce que les zones déjà pêchées comportent aussi des écosystèmes vulnérables. Le projet Coralfish montre que les coraux peuvent se trouver partout. Vouloir sanctuariser des zones pourrait donc nous conduire très loin voire à fermer des zones de pêche actuellement exploitées.

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