Nous partageons les objectifs de la Commission européenne mais nous n'approuvons pas les moyens qui ont été choisis pour les atteindre. Comme souvent, la Commission a consulté les ONG mais pas les gens qui vont à la mer ni les inspecteurs qui contrôlent l'application de la réglementation pêche.
Nous sommes favorables au gel de l'empreinte. Là où des indices laissent présager la présence d'espèces vulnérables, la proposition de la Commission prévoit de fermer les zones de pêche.
La bande dessinée est très sympathique mais elle colporte de grands mensonges fondés sur de petites vérités. Cela s'appelle de la démagogie !
Vous avez recueilli 600 000 signatures, fort bien. Mais je suis sûr que les soutiens au compromis adopté par le Parlement européen seraient plus nombreux. Les électeurs qui ont voté pour les partis soutenant le texte représentent plus de 600 000 personnes. Cela s'appelle la démocratie !
Sur le nombre d'emplois procuré par les différentes techniques de pêche, encore une fois vous faites de la démagogie. Si vous supprimez tous les équipements électroniques et informatiques d'une voiture, vous créez aussi des emplois.
Vous évaluez le coût des émissions de gaz à effet de serre produites par les chalutiers mais vous pourriez procéder à ce même calcul pour tous les modes de transport. L'argent public européen devrait être utilisé pour rendre les bateaux plus respectueux de l'environnement au lieu de les transformer pour pratiquer une autre pêche.
Je ne comprends pas certains arguments. Nous sommes tous d'accord pour protéger les espèces profondes et limiter les dégâts causés par l'activité humaine. Je rappelle que le texte au Parlement européen a été adopté avec 19 voix pour, quatre abstentions et aucune voix contre. Pourquoi menez-vous aujourd'hui campagne contre ce texte ?
Dans les enceintes qui débattent de ces questions, il y a une surreprésentation des ONG et une sous-représentation des professionnels qui sont de surcroît mis en accusation. Les professionnels ont dépensé 250 000 euros pour se défendre quand la fondation finançant l'association Bloom déclare un budget de lobbying de 200 millions d'euros.