Intervention de Patrice Carvalho

Réunion du 3 décembre 2013 à 16h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrice Carvalho :

Le changement climatique est aujourd'hui un fait établi, imputable en grande partie à l'activité humaine, ainsi qu'une grande menace, et la communauté internationale, avec la Convention Cadre puis le Protocole de Kyoto, a reconnu l'ampleur du problème. Or il faut aussi faire le constat que la plupart des grandes économies n'ont pris aucun engagement formel ou spécifique d'ici à 2020, les États-Unis ne sont pas signataires, les pays émergents recourent au charbon pour leur énergie, etc. Durban en 2011 a marqué une avancée avec l'accord sur des négociations pour atteindre un engagement international.

J'ai assisté à la COP de Varsovie, il en ressort assez peu d'engagements concrets, chacun campe sur ses positions avec pour toile de fond ses intérêts industriels et financiers. Pourtant le temps presse, comme vient encore de nous le montrer, de façon dramatique, le typhon qui a durement frappé les Philippines. Comment avancer ? Votre étude est intéressante, mixant approche ascendante et descendante, dans un contexte où l'accord international seul reste inopérant, puisqu'aucun leader n'accepte de sacrifier son intérêt national. Les pays émergents utilisent un mode de développement dont nous avons nous-même fait usage ; mais, aujourd'hui, nous en connaissons les dangers.

Lord Jay of Ewelme. Je vous remercie pour vos nombreuses questions, je vais m'efforcer de répondre à quelques-unes d'entre elles, et M. Adam Matthews prendra ensuite le relais, pour les plus difficiles. (Sourires)

L'action de Globe vise avant tout les parlementaires, pour sensibiliser à la problématique ceux qui ne le seraient pas encore, mais les réunions dans les enceintes parlementaires – nous en avons déjà organisé une douzaine – permettent également d'associer les membres des exécutifs, comme par exemple au Brésil, en Chine, en Allemagne ou bien encore aux États-Unis.

La question du charbon est cruciale. On ne peut pas poursuivre dans cette voie si l'on veut atteindre l'objectif de limiter la hausse des températures à 2 degrés. La stratégie de capture et de stockage de carbone est souvent évoquée, mais je m'interroge sur la faisabilité de cette technologie.

S'agissant de l'Australie, du Canada ou du Japon, je ne peux pas dire s'il s'agit ou non d'une tendance générale ; je souhaite bien évidemment que cela ne soit pas le cas, sinon ce serait une vraie difficulté. Mais Globe facilite l'échange des points de vue et permet ainsi à des pays comme le Bengladesh ou les Maldives, qui sont en première ligne, de porter aussi leurs demandes.

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