Il me paraît tout à fait clair, monsieur le Premier ministre – et M. le président Migaud le dit dans son rapport que vous avez lu – qu'il faut engager la baisse des dépenses publiques ; 2011 a été la première étape, il faut aller plus vite. Rien de rien, dans votre discours, n'évoque la moindre baisse des dépenses publiques. À moins que, comme l'ont dit ce matin des syndicats inquiets et des ministres paniqués, vous ayez décidé qu'il y avait des ministères secondaires, à savoir l'agriculture, la culture, la recherche, l'industrie, l'écologie et les transports, qui, eux, paieraient le coût du recrutement des 65 000 fonctionnaires, c'est-à-dire assumeraient une réduction de leur propre service public. (« Eh oui ! » sur les bancs des groupes UDI et sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Je ne sais si vous avez commencé les négociations avec chacune des organisations syndicales pour leur indiquer dans lequel de ces ministères il va y avoir une réduction très massive du service public. Je n'ose pas encore parler de casse du service public car nous attendons vos réponses pour avoir une opinion claire sur la question.
Enfin, s'agissant de la fiscalité, nous pouvons vous suivre…