Intervention de Chantal Guiolet

Réunion du 20 novembre 2013 à 16h30
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Chantal Guiolet, déléguée nationale au secteur emploi formation et chargée de l'égalité professionnelle à la CGC :

Il convient de taxer les branches qui ne jouent pas leur rôle et ne veulent pas négocier l'évolution des grilles de classification, considérant que ce n'est pas leur priorité. En attendant, l'écart se creuse, jusqu'à atteindre 35 %, voire 40 % pour la branche des bureaux d'études, de l'ingénierie, du conseil, des études et de l'informatique. C'est pourquoi je propose de mettre en place un système de bonus-malus.

En outre, nous avons constaté que les managers n'étaient pas formés sur la question de la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale. C'est pourquoi nous demandons qu'ils puissent bénéficier d'une formation spécifique.

Un congé parental, un départ, une évolution se préparent en amont. C'est pourquoi nous proposons que les salariés concernés rencontrent les représentants du personnel pour évoquer toute interruption de carrière. Il conviendra naturellement de sensibiliser et de former les représentants syndicaux.

Nous souhaitons en outre faire en sorte que le temps partiel soit compatible avec les postes d'encadrement et ne pénalise pas leur évolution.

Le projet de loi contient des avancées intéressantes en ce qui concerne le congé parental, mais je ne suis pas persuadée que vous atteindrez les objectifs fixés. Peut-on raisonnablement penser, connaissant la mentalité française, qu'il suffit de proposer à chaque parent une période partagée de six mois pour les inciter à demander un congé parental ? Je rappelle que la France détient le plus faible taux d'attribution, parmi les pays de l'OCDE, du complément de libre choix d'activité (CLCA).

Nous sommes favorables au maintien à 100 % du salaire pendant le congé paternité. Il serait intéressant à cet égard que les branches et les entreprises trouvent un accord afin que les deux parents perçoivent 80 % de leur rémunération.

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