Le MEDEF n'est pas seul responsable, et l'État doit aussi prendre ses responsabilités en matière d'égalité femmes hommes ; je pense en particulier aux salaires dans la fonction publique. On dit que les fonctionnaires sont mal payés, mais il serait intéressant d'appréhender ces inégalités d'un point de vue « genré », sachant que les femmes sont majoritaires – 63 % – dans la fonction publique (80 % chez les enseignants).
La problématique de la reconnaissance des emplois d'enseignants, de sages-femmes et d'infirmiers s'inscrit pleinement dans le cadre de la question des classifications et de la qualification des métiers majoritairement féminisés. Malheureusement, le rapport Pêcheur sur la fonction publique est totalement muet sur la question des inégalités femmes-hommes, en dépit de la signature d'un accord le 8 mars dernier, que nous avons néanmoins signé car il comporte quelques éléments positifs.
Les écarts de salaire entre hommes et femmes sont plus élevés chez les cadres pour plusieurs raisons, en particulier la part de rémunération variable.