Intervention de Michel Liebgott

Réunion du 27 novembre 2013 à 17h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

Madame la présidente, je voudrais vous remercier encore une fois pour la visite que vous avez effectuée en novembre 2012 en région Lorraine, avec plusieurs députés européens, pour soutenir les sidérurgistes. Vous avez pu prendre la mesure du drame que vivent aujourd'hui ces régions en reconversion. Mais je voudrais aussi insister sur le fait qu'il nous faut plus d'Europe – économique et sociale – et que nous ne devons en aucun cas reculer, mais au contraire nous projeter vers l'avenir.

Nous constatons, dans notre région, que des personnes qui avaient émigré en Italie, en Espagne ou au Portugal reviennent dans leur famille parce qu'elles n'ont plus l'espoir de trouver du travail dans ces pays. À l'inverse, des Lorrains décident, au moment de la retraite, de s'expatrier vers ces pays. C'est dire si la crise est profonde. Dans un tel contexte, je me félicite les politiques menées au niveau européen, qu'il convient de renforcer. Je pense plus particulièrement au FSE, qui représente à peu près 10 % du budget de l'Union européenne, et au Fonds de développement européen régional (FEDER). À propos de ce dernier, j'ai cru comprendre que les contrats de Plan, en France, intégreraient à peu près 10 % des crédits FEDER affectés directement aux quartiers difficiles ou en difficulté. Cette solidarité européenne est plus que jamais indispensable.

J'ai participé à la commission d'enquête sur la situation de la sidérurgie, et j'ai rencontré ce matin l'ambassadeur du Luxembourg avec un certain nombre de collègues, dont Philip Cordery, ici présent. Je constate qu'il nous faudra sans doute réfléchir à des mesures protectionnistes, qui deviennent indispensables. Et ce qui est vrai dans le domaine industriel le sera peut-être aussi dans le domaine bancaire, qui semble pourtant protégé. Au Luxembourg, qui est considéré comme l'un des pays les plus riches par tête d'habitant, le nombre de banques est passé en quelques années de 146 à 140. Même dans ce domaine, la crise pointe. Aujourd'hui, les places financières comme Singapour ou Hong-Kong ne nous font aucun cadeau.

Nous avons incontestablement besoin de plus d'Europe, mais nous avons sans doute aussi besoin de mener une réflexion sur l'Europe par rapport au monde. Quelle politique adopter pour se confronter à ce monde libéral qui, petit à petit, dérégule l'ensemble des systèmes ?

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