Madame, nous saluons votre engagement pour la jeunesse. Dans le cadre des négociations sur le cadre financier pluriannuel 2014-2020 de l'Union européenne, le Conseil européen s'est accordé le 8 février sur un financement de la « garantie jeunesse » : 6 milliards d'euros sur sept ans, à destination des jeunes de régions où le taux de chômage dépasse 25 %.
Nous l'avons rappelé, le taux de chômage des jeunes en Europe s'élève à près de 24 %. Dans un tel contexte, il est important que les jeunes ne deviennent pas une variable d'ajustement sur le marché du travail, et ne se voient pas proposer des sous-emplois qui conduisent à une précarisation.
Les jeunes sont particulièrement touchés par la crise et leur insertion professionnelle est mise à mal. Je travaille actuellement avec mes collègues sur un renforcement de l'encadrement des stages en France, qui sont trop souvent utilisés de manière abusive. J'aimerais connaître la place des stages dans le dispositif de la « garantie jeunesse », et savoir si, au niveau européen, une harmonisation de la réglementation sur les stages est envisagée. Par exemple, en France, au-delà de deux mois de stage, une gratification est obligatoirement accordée, ce qui n'est pas le cas dans les autres pays de l'Union.