Cette proposition de résolution tombe à point nommé, alors qu'Anne Lauvergeon, femme proche du pouvoir et experte incontestable de la filière nucléaire, vient juste de déclarer ce matin sur France Inter que l'on ne pouvait « se permettre de passer de 75 à 50 % d'énergie nucléaire d'ici à 2025 », contrairement à ce qui a été annoncé. Une telle politique poserait, selon elle, « un grave problème. Cela voudrait dire arrêter une vingtaine de réacteurs nucléaires. » Elle ajoute qu'elle ne pense pas que cela soit réaliste aujourd'hui sur les plans économique et pratique.
Quant à mes collègues et moi-même, nous serions plutôt enclins à voter en faveur de la création de cette commission d'enquête, à condition que soit adopté l'amendement de Michel Sordi visant à intégrer au champ de cette réflexion la question de la fermeture anticipée de la centrale de Fessenheim, annoncée par le Gouvernement. Il serait intéressant d'en cerner le coût économique et financier ainsi que les conditions techniques et l'impact de l'arrêt de cette centrale sur le bassin de vie haut-rhinois.