L'objectif essentiel de la loi relative à la régulation économique outre-mer était de diminuer le coût de la vie. C'est sur ce point que porteront mes questions. Qu'en est-il des circuits courts ? Sont-ils plus développés qu'auparavant ? Qu'en est-il de la concurrence entre les produits agricoles locaux et les produits importés ? Les échanges commerciaux entre les territoires ultramarins et leurs voisins se développent-ils ? Sinon, quels sont les freins à ce développement ? Mme Bareigts a évoqué les normes : peut-on envisager des normes spécifiques pour les territoires d'outre-mer ? Le prix des biens de première nécessité et le coût des logements ont-ils diminué pour retrouver des niveaux acceptables, comparables à ceux de la métropole et compatibles avec les niveaux de revenus outre-mer ? En d'autres termes, le niveau de vie a-t-il évolué positivement ou est-il encore trop tôt pour faire de telles constatations ? Enfin, selon le bilan qui peut être dressé, quelles mesures correctrices peut-on envisager ?
La loi a peu abordé les questions sociales et la santé. Mais l'utilisation des pesticides – les épandages aériens notamment – est un vrai problème de santé publique. Ces pesticides ne pourraient-ils pas faire l'objet d'une réglementation dans le cadre des contreparties aux aides à la production ?
Par ailleurs, le taux de sucre utilisé dans les produits alimentaires outre-mer est supérieur de 40 % à celui autorisé en métropole, alors que le quart des enfants et la moitié des adultes ultramarins souffrent de surcharge pondérale. La concurrence peut-elle améliorer cette situation ?
Enfin, de quels nouveaux pouvoirs souhaiteriez-vous disposer de façon à faire encore progresser la situation de nos concitoyens ultramarins ? Il faut ici réaffirmer le droit des territoires ultramarins à un développement économique autonome, respectueux des richesses naturelles et des êtres humains.